Octobre 2021
La saison du brame est arrivée. Beaucoup d'attentes, beaucoup d'espoirs, des heures à se geler ou à s'humidifier, et parfois, mais toujours lorsqu'on ne s'y attend pas, une rencontre.
Et quand on ne voit rien, reste la magie de cette immersion
en forêt. Les épopées qui se jouent à une échelle de temps qui n'est pas
la nôtre dans la vie des hêtres, leur lutte pour la survie, l'entraide
qui les lie aussi. Toute la vie que nous ne percevons même pas, tout ceci est un plaisir rare.
Un cerf timide qui n'a accepté de nous montrer qu'un bois à la fois.
Une forêt de hêtre, c'est tout simplement une merveille. Ce que l'on sait moins, c'est que les hêtres absorbent une quantité de lumière phénoménale (95% paraît-il). C'est un problème pour photographier des animaux en sous-bois, car on est obligé d'utiliser des sensibilités très élevées (jusqu'à 12800 ISO pour les photos de cerf qui suivent, alors qu'il faisait jour !).
Après un affut pas très long pour une fois (il y avait un bon vent du nord et nous étions très exposés), nous rentrons sur la pointe des pieds en prenant tout notre temps. Nous apercevons un cerf couché non loin. Il rumine, tourne la tête de droite et de gauche. Au bout d'une dizaine de minutes, il se lève, fait un brin de toilette et s'éloigne d'un pas pesant mais silencieux. Nous faisons quelques pas, mais il est simplement à l'autre bout de la clairière sous des arbres. Nouvelle attente... Lorsqu'il s'en va, nous reprenons notre route. Belle rencontre !
